Véronique Bédague (Nexity) : “les gens restent là où ils sont”
A cause de conditions de financement particulièrement sélectives et de prix de l’immobilier toujours au plus haut, Véronique Bédague (Nexity) estime que beaucoup de ménages n’ont pas d’autre choix que de rester locataires là où ils vivent. Et la situation n’est pas prête de s’améliorer…
Face à des taux d’intérêts en constante augmentation et des prix de l’immobilier qui ne baissent que très modérement, de nombreux ménages n’ont pas d’autre choix que de rester sur le marché de la location. Et dans ces conditions, ceux qui ne peuvent pas accéder à la propriété doivent accepter l’idée de rester locataires là où ils vivent. Mais le marché locatif est d’autant plus tendu puisque de nouvelles demandes sont de plus en plus nombreuses mais que les biens à louer restent de plus en plus rares. Si la production de logements répond à un véritable besoin de la population, Véronique Bédague, la PDG de Nexity, reproche aux élus locaux d’accorder des permis de construire aux comptes-gouttes sauf pour construire des appartements familiaux sans tenir compte d’une réalité du marché, celle où les investisseurs sont particulièrement friands de petites surfaces pour des raisons de demandes et de rentabilité.
“Faute de pouvoir bouger, les gens restent là où ils sont. En 2022, il y a eu 1,5 fois plus de demandes pour les locations, avec deux fois moins d’offres ! Au premier trimestre de cette année, l’offre baisse encore de 17%. La demande devient extrêmement tendue, notamment concernant les petites surfaces. Celles que les maires ne veulent pas voir construire, leur préférant des appartements ‘familiaux’“, raconte Véronique Bédague, la PDG de Nexity, dans les colonnes du Journal Du Dimanche. Elle remarque que la hausse des taux d’intérêts va limiter la construction de nouveaux logements en 2023 et aura des conséquences sur le marché du travail.
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