Olivier Klein (Ville & Logement) confirme la fin du Pinel en 2024
Si depuis presque quarante ans l’investissement locatif a été encouragé par les gouvernements successifs, une page devrait se tourner à partir de 2025. Olivier Klein (Ville & Logement) a confirmé que le gouvernement n’envisageait pas de reconduire les dispositifs Pinel et Pinel Plus au-delà de 2024.
A partir du 1er janvier 2025, les contribuables français vont perdre la possibilité de bénéficier d’une mesure de défiscalisation sur l’investissement locatif neuf : le gouvernement a confirmé qu’il n’envisageait pas de prolonger les dispositifs Pinel et Pinel+ dans le temps, alors que ces dispositifs rapportent plus à l’Etat que ce qu’il ne lui en coûte. Pour justifier cette décision, qui est un véritable coup dur pour les promoteurs immobiliers puisque cette niche fiscale représentait plus de 40% de leurs ventes ces dernières années, Olivier Klein souligne d’abord un manque d’efficacité puisqu’ils n’ont pas pu empêcher l’actuelle crise du logement. Il reproche aussi la faible qualité des constructions (bien qu’il faille respecter les dernières normes et quelques critères) et des loyers pas forcément en-dessous des prix du marché (bien qu’il faille respecter un encadrement). Le ministre délégué à la Ville et au Logement ne renonce pas pour autant aux investisseurs locatifs, il entend simplement revoir toute la fiscalité autour de ces investissements locatifs pour que les revenus générés soient favorisés grâce aux locations de longues durées comme cela est régulièrement demandé dans certains territoires sous tension. Pour répondre aux besoins de la population en matière de logements, le gouvernement entend s’appuyer très sensiblement sur la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et Action Logement pour qu’ils rachètent aux promoteurs les stocks d’invendus en faveur du logement social. Pour les actuels détenteurs de Pinel et ceux qui viendraient à s’engager avant son retrait, les avantages fiscaux ne devraient pas être retirés.
“Le Pinel tel qu’il existe aujourd’hui n’a pas empêché la crise du logement. Le Pinel, c’est 50.000 logements sur les plus de 400.000 construits chaque année. C’est un dispositif qui n’est pas assez efficace, en matière de qualité de construction ou de garantie que les loyers soient bien sous les prix du marché. Dans cette période où l’argent public est de plus en plus rare, le gouvernement fait le choix de privilégier l’acquisition de logements locatifs intermédiaires. L’objectif n’est pas de pénaliser l’investisseur locatif, qui a toujours des possibilités pour acheter. Nous allons réfléchir à une homogénéisation des fiscalités des revenus locatifs dans le but d’inciter les bailleurs à privilégier la location longue durée“, prévient Olivier Klein, le ministre délégué à la Ville et au Logement, lors d’un entretien accordé en exclusivité au magazine Capital. Le mois dernier, Emmanuel Macron s’était interrogé sur la pertinence des aides accordées aux investisseurs sur le marché de l’immobilier, estimant qu’il s’agissait d’un paradis.
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