Olivier Lendrevie (CAFPI) attend un ajustement rapide des prix
Si certains s’imaginent que les professionnels du financement redoutent la baisse des prix de l’immobilier, Olivier Lendrevie (CAFPI) affirme qu’ils s’inquiètent surtout de la chute du nombre de ventes. Il espère que le marché retrouvera rapidement un équilibre.
Alors que de nombreux acteurs s’inquiètent régulièrement de la baisse des prix de l’immobilier, bien qu’elle reste marginale dans certains secteurs, Olivier Lendrevie assure que l’on devrait tous se réjouir de cette situation, comme cela peut être le cas pour d’autres produits de premières nécessités (énergies fossiles, denrées alimentaires…). S’il remarque que les taux des crédits immobiliers ont pu rapidement se réguler au cours des quinze derniers mois, entraînant une perte du pouvoir d’achat immobilier de 20-25%, le président du courtier CAFPI se demande pourquoi les prix de l’immobilier n’ont toujours pas entamée cette baisse plus drastiquement. Pour expliquer ce constat, il estime que de nombreux ménages ayant bénéficié de conditions très avantageuses ces dernières années (notamment avec des taux d’intérêts inférieurs à 2%) préfèrent renoncer ou reporter un projet immobilier pour ne pas avoir à subir des conditions de financement beaucoup moins attractives. Il remarque aussi que le déficit structurel de logements ne peut répondre aux besoins de la population qui s’oriente de plus en plus vers des logements sociaux. Dans tous les cas, Olivier Lendrevie assure que les professionnels du crédit aimeraient rapidement voir les prix de l’immobilier baisser car cela permettrait de relancer le nombre de transactions immobilières et d’accompagner davantage de ménages dans leurs recherches de financement…
“Pourquoi ne pas se réjouir de cette baisse ? Le logement est un bien de première nécessité. On se réjouit d’une baisse du prix de l’essence ou du gaz, des œufs ou des pommes de terre… Pourquoi en irait-il autrement du coût d’avoir un toit ? […] Nous sommes en réalité beaucoup plus touchés par la baisse des volumes de transactions que par la baisse des prix. Il serait mieux pour nous que les prix s’ajustent rapidement à la baisse afin que les volumes repartent“, promet Olivier Lendrevie, le président du courtier CAFPI, sur sa page LinkedIn. Pour Thierry Laborde (BNP Paribas), il faut s’attendre à ce que les prix de l’immobilier s’ajustent naturellement à la baisse d’ici la fin de l’année.
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