Maël Bernier : “il faudrait que les prix diminuent de 15% à 20%”
Face à des taux d’intérêts qui ont augmenté très drastiquement ces derniers mois, Maël Bernier (Meilleurtaux) estime que les prix de l’immobilier devraient baisser de 15% à 20%. Mais le marché n’est toujours pas prêt à supporter une telle dégringolade.
Si les vendeurs ont longtemps eu le sort favorable sur le marché de l’immobilier ces dernières années, la donne s’est progressivement inversée à cause de conditions de financement de plus en plus onéreuses et des prix de qui ne se sont toujours pas résorbés (aussi bien en Ile-de-France qu’en province). Dans les grandes villes, même si les prix se stabilisent ou baissent de 2%, cela n’est pas assez significatif pour compenser la hausse des taux d’intérêts. Pour la Fédération NAtionale de l’IMmobilier (FNAIM), le nombre de transactions a baissé de 4% en moyenne sur les douze derniers mois. Pour les propriétaires qui ont acheté au prix haut en imaginant que la dynamique allait se poursuivre, leur difficulté va être de trouver de nouveaux acquéreurs solvables. Pour le courtier Meilleurtaux, la hausse des taux d’intérêts représente en moyenne une perte de pouvoir d’achat de 15.000€ à 20.000€ selon les projets, ce qui est particulièrement dommageable pour les acquéreurs dans les villes moyennes où le prix au mètre-carré est plus raisonnable.
“Pour compenser ces hausses de taux, il faudrait que les prix diminuent de 15% à 20%, mais les vendeurs ne sont pas prêts à consentir ce sacrifice pour l’instant“, remarque Maël Bernier, la porte-parole de Meilleurtaux, dans Le Monde. Même si les taux d’intérêts devraient continuer d’augmenter jusqu’à l’été 2023, Maël Bernier note que la situation reste toutefois favorable aux emprunteurs au regard de l’inflation significative. Cependant, pour faire face à cette problématique de financement, les vendeurs peuvent se montrer plus ouverts au geste commercial pour l’acquéreur qui n’a aucune condition suspensive et qui reste particulièrement rare sur le marché…
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