Le taux d’usure bloque 45% des crédits immobiliers
Pour Jérôme Cusanno, le président de l’AFIB, il est indispensable que les pouvoirs publics et la Banque de France revoient rapidement la méthode de calcul du taux d’usure. Il en va de la viabilité de tout un écosystème.
Dans un sondage mené par Opinion System et commandé par l’AFIB (Association Française des Intermédiaires en Bancassurance), depuis le début de l’année, presqu’un crédit sur deux (45%) serait refusé à cause du taux d’usure (qui est pourtant sensé protéger les emprunteurs contre les dérives commerciales des établissements bancaires). Depuis des semaines, les professionnels du monde bancaire alertent contre ce calcul qui n’évolue pas assez vite, puisqu’il est réactualisé chaque trimestre en tenant compte des moyennes du marché en le majorant de 33%, et qui pénalise au final les ménages soucieux de changer de logement. A terme, si les ventes ne sont plus au rendez-vous, c’est toute une économie qui serait menacée (agences immobilières, commercialisateurs, promoteurs, banquiers, courtiers, notaires, architectes…) avec de réelles conséquences sur le marché du travail. Pour éviter ce scénario catastrophe, l’AFIB en appelle au bon sens des pouvoirs publics et de la Banque de France pour prendre des mesures exceptionnelles au regard de cette situation elle-même exceptionnelle…
“Il y a plusieurs leviers à faire bouger pour pouvoir ‘déscléroser’ le système. On propose d’abord d’opérer une refonte du mode de calcul du taux de l’usure, parce que ce mode de calcul c’est une moyenne des trois derniers mois, du trimestre précédent, augmentée d’un tiers. Nous, on propose de l’augmenter de deux tiers. Cela nous donnerait une bulle d’oxygène“, suggère Jérôme Cusanno, le président de l’AFIB (Association Française des Intermédiaires en Bancassurance), auprès de FranceInfo. Ces derniers jours, les Notaires de France avaient eux aussi fait part de leurs inquiétudes concernant le manque de dynamisme du marché de l’immobilier.
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