C.Lagarde : contre un durcissement des conditions de financement
Alors que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont commencé à dévoiler un calendrier de hausse de taux, la Banque Centrale Européenne (BCE) cherche à jouer la montre pour ne pas pénaliser un marché bancaire encore précaire.
Entre les spéculations sur l’évolution des taux directeurs en 2023 et une inflation plus longue que prévue dans la zone euro, bien malin sera celui qui prédira l’évolution du marché immobilier et de son monde bancaire. Quoiqu’il en soit, pour Christine Lagarde, l’ancienne ministre de l’Economie (2007-2011), il ne serait pas souhaitable de revoir trop vite les taux d’intérêts à la hausse : entre une inflation à 4,1% entre septembre 2020 et septembre 2021, combinée à une envolée des prix de l’énergie, ce ne serait pas le moment de chambouler le marché bancaire, au risque de compromettre une reprise encore incertaine.
“A l’heure où le pouvoir d’achat est déjà réduit par la hausse des factures énergétiques et pétrolières, un durcissement injustifié des conditions de financement n’est pas souhaitable et représenterait un vent contraire injustifié pour la reprise“, a prévenu Christine Lagarde, la présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE), lors de son audition trimestrielle devant le parlement européen ce lundi (Francfort). Les futurs acquéreurs espèrent que sa voix reste entendue…
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