Illustration (Kampus Production / Pexels / ImmoPotam).

Banques : les frais de dossiers de plus en plus onéreux

Si le marché du prêt bancaire évoque régulièrement le poids du taux d’usure pour expliquer un refus de prêt, les banques, quant elles parviennent à prêter, n’hésitent plus à se montrer plus strictes sur le paiement de leurs frais de dossiers.

Les professionnels du monde bancaire ont pris pour habitude, ces dernières semaines, de pointer du doigt le taux d’usure qui doit protéger les emprunteurs de pratiques commerciales excessives en empêchant les établissements bancaires d’aller au-delà de ce seuil (en tenant compte du taux nominal, des frais de dossier et éventuellement de l’assurance-emprunteur). Si les directives du Haut Conseil de la Stabilité Financière (HCSF) et le taux d’usure tendent à raréfier les dossiers finançables, au point même d’en inquiéter les Notaires de France, les établissements bancaires savent aussi qu’ils peuvent se montrer plus gourmands avec les quelques clients finançables. Ainsi, pour optimiser une rentabilité, l’immense majorité des banques ont profité du contexte pour réactualiser à la hausse leurs frais de dossiers et, puisque les emprunteurs sont difficilement finançables, elles ne sont pas toujours ouvertes à la négociation. Seuls les meilleurs dossiers peuvent facilement espérer réduire ces coûts, grâce à un excellent apport, un faible taux d’endettement et une capacité d’épargne très élevée.

Pour espérer négocier ces frais, vous devez souvent faire des concessions, comme opter pour l’assurance-habitation de la banque que vous sollicitez, pour votre prêt immobilier“, remarque Sandrine Allonier, la directrice de la communication de Vousfinancer, au Figaro. Désormais, en fonction des établissements bancaires, il n’est pas rare d’avoir des frais de dossiers pouvant aller de 500 euros et jusqu’à 1% environ du capital emprunté…