Illustration (diana.grytsku / Freepik / ImmoPotam).

SOS Racisme dénonce la discrimination raciale à la location

Trois ans après sa précédente enquête où 51% des agences immobilières acceptaient l’ordre discriminatoire ou s’en rendaient les complices, SOS Racisme constate que les discriminations raciales pour les locations sont toujours trop fréquentes. Pour y remédier, l’association suggère de renforcer les sanctions pénales en cas de discrimination.

La discrimination à la location est punie jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000€ d’amendes. Malgré cela, SOS Racisme, qui a réalisé une enquête par téléphone auprès de 136 agences immobilières partout en France en se faisant passer pour un bailleur souhaitant mettre un bien en gestion locative, remarque que 66 agences ne respectent toujours pas la loi (48,5%). 23,5% des agences immobilières sont prêtes à laisser le propriétaire choisir ses futurs locataires en se basant sur un critère ethnique et 25% des agences effectuent directement une sélection des potentiels locataires sur la base d’un critère racial. Pire : les trois quarts des agences immobilières rappellent que la loi interdit toutes les formes de discriminations mais pratiquement la moitié d’entre elles y ont recours…

Les pratiques discriminatoires dans le secteur de l’immobilier perdurent“, regrette SOS Racisme dans son analyse. L’association remarque aussi que certaines des agences épinglées en 2022 l’avaient déjà été lors de l’opération menée en 2019. A noter que, à l’annonce des résultats de cette étude, Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée en charge du Logement, a prévu de recevoir les professionnels de l’immobilier pour analyser avec eux ces chiffres…